Novembre 2018 : Samedi 17 novembre, il est 10h30. Je prends ma voiture pour me rendre au Centre Spirituel de l’Epiardière à Mormaison où je me suis inscrite quelques jours auparavant pour une rencontre « Corps et Prière », d’une journée et demi. Mais je ne sais plus trop pourquoi je me suis inscrite et plus j’enfile les kilomètres moins je sais…J’espère même secrètement que les « Gilets jaunes » vont me bloquer la route……
Cependant, 12h00 pile, je stationne ma voiture dans le centre spirituel. Je suis même à l’heure ! Sr M-P. m’accueille avec un large sourire. Elle m’indique où se trouve ma chambre et nous nous retrouvons pour le déjeuner avec les autres personnes du groupe qui apparemment n’en sont pas à leur 1ère rencontre et sont ravies de se retrouver. En ce qui me concerne, je suis scotchée sur ma chaise et plus ça va moins ça va : « Mais qu’est ce que je suis venue faire ici ? Il doit y avoir une erreur quelque part ! J’ai dû me faire un film pour m’inscrire à cette rencontre… ». 14h00, l’animatrice, nous donne rendez-vous dans une chapelle très spacieuse. En cercle, chacun se présente. Puis vient le moment de choisir une image parmi toutes celles disposées au centre. Spontanément, je prends celle qui représente une main en creux. Pourquoi ? Je ne sais pas, mon cerveau m’abandonne, mes neurones sont déconnectés. Je n’arrive plus à réfléchir, je saurai juste formuler que dans cette main en creux, il y a tout ce que je suis de bien et de moins bien. Lieu inconnu, visages inconnus, rien ni personne qui puisse m’expliquer ou me rappeler ce que je suis venue faire ici. Je lâche prise…Sous l’impulsion de la voix de Brigitte, nous nous mettons en mouvement. Nous nous échauffons pour mieux ressentir nos articulations, notre peau, nos muscles, notre colonne vertébrale… Je prends conscience de mon corps dans ce qu’il est. Puis au rythme de musiques soigneusement choisies, je refais les gestes de notre guide en lien avec les autres personnes du groupe. Alors que je suis en marche où à l’arrêt : mes bras se lèvent, s’élèvent ; mes mains accueillent, recueillent ; mon corps se tend vers l’avant comme pour mieux écouter, mieux voir, mieux accueillir…Temps d’expression corporelle entrecoupé de temps d’écoute de la Parole de Dieu qui sera l’occasion d’une réflexion pour mieux s’approprier les différentes attitudes de personnages cités : Dans la nuit de Noël, quelle est l’attitude de Marie dans la crèche à l’arrivée des bergers ? quelle est celle de Joseph? Et l’attitude de Siméon, au Temple, lorsqu’il porte l’Enfant-Jésus dans ses bras que m’inspire t-elle ? Progressivement, mon corps se libère de cette camisole contre laquelle même les mots écrits ou prononcés ne pouvaient rien. Camisole qui emprisonne mon corps dans ses petites ou plus grandes souffrances récentes ou anciennes. Je comprenais que quelque chose me manquait. Je recherchais des explications car au plus profond de moi-même, je savais que j’avais droit à cette part qui m’échappait. Mais je n’avais pas compris qu’à force de trop intellectualiser, j’avais enfermé mon corps. Un corps souffrant qui n’était plus capable que de ressentir la souffrance et voire même de se comporter comme une éponge face à la souffrance d’autrui. Lorsque samedi soir, notre rencontre de la soirée prend fin, je me dirige vers ma chambre mais je tourne en rond, j’ai besoin d’air frais. Je sors, j’emprunte l’allée centrale au bout laquelle se dessine une petite chapelle que je n’avais pas remarquée à mon arrivée. Sous la nuit claire et étoilée, je reste devant cette chapelle où le vitrail éclairé aux couleurs verte, bleue, blanche, marron légèrement nacrées se reflètent dans l’eau d’un petit lac. Je contemple la beauté de cet ensemble dans le silence de la nuit. Mais en même temps, de la chaleur émane des différentes parties de mon corps encore imprégné du vécu de cette première demi-journée. Je ressens la joie de mon corps vivant et je loue le Seigneur de tout mon être.
Je suis arrivée à la rencontre « Corps et Pierre » sans trop savoir pourquoi et j’en suis repartie avec la joie de ressentir mon corps vivant.
Elisabeth.
Octobre 2017 à Lourdes, aux Universités de la diaconie et de la solidarité, le groupe de danses d’Annecy a proposé un atelier de danses traditionnelles, dans une perspective de transmission d’un savoir-faire. Marie-Louise a magnifiquement témoigné du vécu dans les rencontres à Annecy : « On ne cherche pas la perfection, on cherche à vivre un moment de communion et de partage, dans la joie et la paix. »
11-13 mars 2017 à Cormontreuil. Halte spirituelle sur le thème du printemps, du passage …
voici le témoignage d’une participante : Cette halte spirituelle a été pour moi un moment très fort dans ce Carême 2016, bien plus que je ne l’avais imaginé ! Très reposant, mais aussi ressourçant.
J’attendais certes de pouvoir vivre une expérience spirituelle avec tout mon être, intégrant la dimension corporelle, mais je ne pensais pas que ce que je vivais avec mon corps pouvait avoir une telle incidence sur mon « mental ».
J’ai eu l’impression d’une libération, d’avoir pu déposer beaucoup ! … la danse du pin Mikonos a certainement aidé !
Cela m’a vraiment donné le goût de donner (déjà pour moi) plus de place à la dimension corporelle, et le désir de le faire partager à d’autres !
J’ai beaucoup apprécié la façon d’introduire les danses, les petits commentaires semés ici et là, interpellant le sens de ce que nous étions en train de vivre. L’invitation à les vivre un peu comme des exercices …
Les introductions aux temps personnels, brèves et pertinentes ont été précieuses, j’ai été percutée en particulier par la phrase : « Marie Madeleine s’accroche à un cadavre ».
Ces deux jours m’ont aussi renforcé dans le désir de vivre une retraite lors des vacances de printemps. Un autre fruit inattendu !
2-4 février 2015. Halte spirituelle à l’occasion de la Chandeleur. Danses qui permettent d’intégrer les thèmes de la lumière, de la joie, de l’offrande … le tout récapitulé dans une célébration Eucharistique que beaucoup garderont longtemps dans leur mémoire.
07 janvier 2015 : drame qui a bouleversé la France et au-delà…. S. a besoin de retrouver de la paix. Angoissée un soir dans son lit, elle n’a pas le courage de se relever pour danser Shalom Salam, danse qu’elle aime et dont elle sent qu’elle lui ferait du bien. Alors elle décide de la chanter et de la danser dans sa tête. Et, surprise ! elle constate que cela produit les mêmes effets de paix et de calme que si elle l’avait dansée en vrai.Quand on réactive mentalement une gestuelle connue et qui nous est bienfaisante, on peut récolter les mêmes effets que si on l’exécutait effectivement. Le corps a une mémoire surprenante, c’est bon de le savoir pour pouvoir en tirer le meilleur parti possible.
14 et 15 janvier 2013 : quelle joie profonde et quelle chance d’avoir pu prendre ce temps de ressourcement à Saint Hugues de BIVIERS à partir des danses traditionnelles en cercle avec Brigitte VAN DORPE. Danses traditionnelles mais aussi temps de méditation sur le thème de la rencontre à partir de textes bibliques.
Entrer dans la danse est un chemin qui se fait facilement et qui nous rejoint dans notre vie de tous les jours : s’enraciner ou s’élancer, avancer ou reculer, accueillir ou quitter, prendre ou donner, être seul ou relié aux autres et au « Tout Autre »…
Un temps d’expression avec son corps, son cœur, ses gestes justes ou maladroits, un lâcher prise dans le respect et le non jugement de chacun.
Un temps où l’on se sent léger, porté par le divin qui est en chacun de nous, un temps libérateur qui nous apporte paix intérieure et harmonie.
Un temps d’échange, de partage et de communion à travers des regards, des sourires, des expressions, des gestes. Un temps d’attention aux autres, un temps où l’on se porte mutuellement sans forcément se connaître. Un temps de rayonnement où le mot « frère » prend tout son sens.
Entrer dans la danse, un chemin qui nous permet de nous recentrer, de nous rapprocher de notre essentiel, de nous unifier : notre tête et notre corps, nous et les autres.
Un temps aussi pour célébrer et rendre grâce du vécu de ces 2 jours, et un envoi pour poursuivre chacun son chemin !
Marthe et Brigitte S.